LA THEORIE DE
LA METHODE SCEINTIFIQUE SELON KARL POPPER DANS LA LOGIQUE DE LA DECOUVERTE SCIENTIFIQUE.
BREVE HISTORIQUE
SUR QUELQUES GRANDS COURANTS EPISTEMOLOGIQUES.
I.1.
Introduction.
D’entre
le jeu, marquons qu’avant d’aborder le nœud du problème de la méthode
scientifique, laquelle constitue le problème de l’épistémologie poppérienne, celle-ci
prend dans son passage toute une rame de préoccupations de la théorie en
science, non seulement à notre siècle mais aussi aux siècles précédant le nôtre.
De ce fait, notre attention tournera d’abord autour du concept « épistémologie », puis nous
évoquerons ensuite le problème épistémologique interne des sciences, et nous
jetterons, enfin, un regard sur les grands courants épistémologiques. Tout cela
sera suivi d’une conclusion partielle qui mettra un terme à ce chapitre.
I.2. Le concept
« épistémologie ».
A
vrai dire, le terme épistémologie est une traduction française du terme anglais
Epistemology inventé par James
Ferrier, un métaphysicien écossais. Ce dernier lui a donné le sens de la théorie
de la connaissance concernant aussi bien la science que ce qui est en dehors de
la science. Le terme épistémologie a
donc une double racine grecque : épistémè
qui signifie la
« connaissance », et logos
qui veut dire « science » ou « étude ». L’épistémologie est
donc une discipline intellectuelle qui a la science pour objet; elle n’est pas à confondre purement et
simplement à une philosophie des sciences. L’épistémologie est cette étude
critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences,
destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée
objective[1].
Utilisé par certains penseurs, l’épistémologie,
d’une part au sens le plus précis, désigne
la philosophie des sciences, dans la mesure où cette dernière n’est pas
l’étude des méthodes scientifiques qui, d’ailleurs, est l’objet de la
méthodologie des sciences. D’autre part, au sens strict, elle étudie la
structure humaine de la connaissance scientifique, le mode des diffusions et de
la progression du savoir scientifique.
En
désignant souvent une étude critique des sciences, de la formation et des
conditions de la connaissance scientifique, dans l’ère anglo-saxonne, le
concept Epistemology, pris dans un
sens le plus large, comprend l’histoire des sciences visant la description du
déroulement historique de la construction scientifique, de l’institution
scientifique et de la philosophie des sciences. Cette dernière élucide par
vocation le contexte conceptuel des modèles scientifiques, donne des
perspectives du savoir savant et éclaire des conditions philosophiques de la
science.
I.3. Problème
épistémologique interne des sciences.
Depuis
la nuit de temps, il se dessinait une préoccupation épistémologique au sein des
sciences. Eu égard à cela, bon nombre des scientifiques ont préféré extirper la
dimension du psychologisme dans les sciences expérimentales qui, de nature, sont
hypothético-déductives, c’est-à-dire qu’elles suivent une structure
logico-mathématique. Pour ces savants, l’élimination du psychologisme[2]
dans les sciences expérimentales vaut la peine du fait que le psychologisme, en
pensant que les méthodes d’expérimentation sont inaccessibles à des disciplines
comme la linguistique ou la science économique, n’arrive pas à déterminer
l’objet spécifique des recherches.
Au fait, le problème épistémologique
intrinsèque des sciences se présente lorsqu’il y a prolongement du domaine
conceptuel scientifique sous forme d’autonomie disciplinaire, dans la mesure où
l’épistémologie présente la structure linéaire des sciences. A cet effet, Jean
Piaget s’est beaucoup démené pour constituer une épistémologie qui se comprendre
dans les trois triades[3].
Ces dernières sont en relation les unes des autres et elles maintiennent une caractéristique
dialogale entre diverses disciplines scientifiques. L’analyse de ces trois
triades piagétiennes donne lieu à une épistémologie appelée « génétique ». Cette épistémologie
est la synthèse dialectique procédant par une tendance explicative, une méthode
relationnelle ou dialectique et une synthèse des structures et de leur
genèse. Cet effort piagétien restaure le
psychologisme dans le domaine scientifique au sens où il pense que
D’une part, la psychologie s’occupe avant tout de
l’homme et a été longtemps tributaire de la philosophie et n’est donc parvenue
à comprendre les limites de l’introspection et la nécessité de situer la
conscience dans le contexte général des conduites. D’autre part, une fois
décentrée par rapport à la seule introspection, la psychologie scientifique n’a
trouvé en l’homme qu’un mélange d’éléments biologiques et sociaux, avant que
les tendances structuralistes contemporaines ne redécouvrent une spécificité
mentale plus large et plus profonde que la conscience, tout en englobant
celle-ci et en conservant ses liaisons avec l’organisme et avec la vie
collective[4].
Par
ailleurs, il est préferable de différencier la psychologie scientifique, qui ne
porte que sur les observables, et la psychologie philosophique qui cherche à
atteindre la nature des choses et les essences. C’est dans ce sens que Piaget
ajoute alors qu’il serait extrêmement aventureux de classer actuellement les
problèmes psychologiques en scientifiques d’une part et philosophiques d’autre
part car la tendance la plus répandue consiste à concevoir la conscience comme
indéfiniment ouverte et décidant elle-même à chaque instant des problèmes qui
le concernent[5].
Aussi
longtemps que la subjectivité en science demeure fruit du psychologisme, Popper
trouve nécessaire de l’extirper[6] à
cause de son manque d’objectivité en faveur de la prétention à la testabilité des
théories scientifiques. Pour cette raison, Popper pense que la tâche de la
psychologie de la connaissance, consiste seulement à examiner les méthodes
employées dans ces tests systématiques auxquels chaque idée nouvelle doit être
soumise pour être prise au sérieux[7].
Grosso modo, retenons que dans l’analyse du problème épistémologique
interne des différentes sciences, nous trouvons des caractères communs
n’impliquant certainement pas l’unification des épistémologies sur un seul
modèle, mais une convergence indéniable des modèles possibles en leur diversité
historique et actuelle.
I.4. Grands
courants épistémologiques.
Etre
de souci et doué de raison, l’homme cherche à expliquer des forces et pouvoirs
qui lui demeurent invisibles et qui sont hors de sa perception sensible
immédiate du monde physique. De ce fait, en le plaçant dans sa situation d’être
roseau pensant qui ne bouge pas sans réflexion à toute ventillation, il cherche
une connaissance objective et acquise scientifiquement par le biais explicatif.
A cet effet, le 17ème siècle marqué par les siècles précedant, a
donné à son tour plusieurs courants épistémologiques qui, ont essayé chacun,
donner une explication scientifique au problème de la connaissance scientifique.
Pour notre part, on ne retiendra que le
rationalisme, l’empirisme et le positivisme.
I.4.1. Le rationalisme.
Généralement,
le rationalisme est tout système de pensée philosophique ramenant l’être à la
pensée, les choses à l’esprit. C’est la doctrine philosophique selon laquelle
tout ce qui existe ayant sa raison d’être, il n’est rien qui, en théorie, ne
soit intelligible. Pour ce courant, toute connaissance certaine est issue de
principes a priori, universels et nécessaires, et tend à attribuer à la raison
une valeur éminente[8].
Le rationalisme est une doctrine selon laquelle toute connaissance certaine
vient de principes irrécusables, a priori,
évidents, dont elle est la conséquence nécessaire et, d’eux seuls, les sens ne
pouvant fournir qu’une vue confuse et provisoire de la vérité[9].
C’est donc la croyance selon laquelle la raison est la seule source de toute
connaissance indépendamment de l’expérience. En accordant la primauté à la
raison, le rationalisme est le courant qui considère que toute connaissance
valide provient soit exclusivement, soit essentiellement de l’usage de la
raison. Husserl trouve que
C’est le rationalisme naïf et
désormais inacceptable du XVIIIème siècle, qui convertit toute réalité en objet
et qui, croyant dissiper toute illusion subjectiviste, mutile le réel pour le
remplacer par une construction qui ne se connaît pas comme telle[10].
Pour
ce courant, c’est le sujet qui décide sur le mode de connaissance c’est-à-dire
que seul le sujet a le monopole sur le mode de la connaissance, or ceci est
loin d’être une connaissance objective car il y a imposition du sujet sur l’objet qu’il veut connaître.
Quetin Debray pour sa part, trouve que l’idéalisme ramène toute l’existence à
la pensée. La connaissance se fait alors plus de ce qui est perçu que de ce qui
est : c’est le « esse est
percipi » de Berkeley. Le monde des sensations et surtout des idées devient
alors plus réel que le monde lui-même[11]. Notons
que de tous les siècles, un débat ineluctable s’est toujours soulevé non pas
seulement dans le domaine philosophique mais aussi dans l’univers scientifique en
opposant deux modes de connaissances à savoir celles (les connaissances)
qui se lient sans médiation à l’objet et celles qui se lient à ses
représentations.
Ainsi
donc, le rationalisme absolu fait procéder la connaissance par des principes a priori et ne laisse aucun espace à
l’expérience, à la différence du rationalisme critique qui suppose qu’à l’a priori de la raison correspond une
expérience qu’ils prédéfinissent et organisent. C’est en sens que nous trouvons
Bachelard qui s’interroge si à son époque l’épistémologie pouvait rendre compte
de la synthèse plus ou moins mobile de la raison et de l’expérience, quand bien
même cette synthèse se présenterait comme un problème désespéré[12]. Descartes renchérie dans ses méditations, en
disant :
Or cette nature m’apprend bien à fuir
les choses qui causent en moi le sentiment de la douleur, et à me porter vers
celles qui me communiquent quelque sentiment de plaisir ; mais je ne vois
outre que cela elle m’apprenne que de ces diverses perceptions des sens nous
devions jamais rien conclure touchant les choses qui sont hors de nous, sans
que l’esprit les ait soigneusement et mûrement examinées. Car c’est, ce me
semble, à l’esprit seul, et non au composé de l’esprit et du corps, qu’il
appartient de connaître la vérité de ces choses-là[13].
En
somme, le rationalisme est un courant épistémologique qui prône la primauté de
la raison au détriment de l’expérience.
I.4.2. L’Empirisme.
L’empirisme
est une doctrine épistémologique qui accorde la primauté à l’expérience
sensible et la considère comme source principale de toute connaissance. En excluant dans son
champ toute réalité non expérimentable, l’empirisme représente la manière dont
l’esprit procède dans le processus de connaissance en se basant sur l’expérience. Pour Lalande, l’empirisme
est la doctrine qui, reconnaissant ou non l’existence des principes innés chez
l’individu, n’admet pas que l’esprit ait des lois propres, différent de celles
des choses connues, et par la suite ne fait reposer la connaissance du vrai que
sur l’expérience seule, en dehors de laquelle elle n’admet que des définitions
ou des hypothèses arbitraire. L’empirisme nie l’existence d’axiomes en tant que
principes de connaissance logiquement distincts de l’expérience[14].
De
cette conception peut découle quelques conséquences notamment : la
considération de l’esprit comme un tabula
rase (la table vide), c’est-à-dire l’esprit ne trouve son contenu que dans
l’expérience ; le manque de la structure interne de l’esprit qui conduit à
ne rien organiser mais à enregistrer seulement ce qui vient des sens ; le
rejet de l’innéisme de l’idée, de l’espace et du temps, des catégories et de l’entendement,
telles que les causes, l’unité, la substance. Contrairement au rationalisme, dans
l’empirisme, c’est l’objet qui s’impose au sujet, c’est-à-dire le sujet n’a
aucune connaissance sur l’objet mais lorsque ce dernier est perçu, la
conscience du sujet l’enregistre et le sujet en prend connaissance. Ici, la
raison n’a pour fin que de produire des idées permettant de faire de nouvelles
expériences.
Cependant,
dans ce courant, toute connaissance valide provient essentiellement de
l’expérience, et, de ce fait, les sciences ne progressent qu’en accumulant des
observations dont on peut extraire des lois par un raisonnement qui va du
concret à l’abstrait[15]. C’est
ainsi que l’empiriste du 18ème siècle a basé ses réflexions non seulement à
l’expérience sensible mais plus sur la signification des concepts[16]et
sur la vérifiabilité des théories scientifiques. Pierre Jacob dit:
Lorsque nous désirons effectuer des
tests de base, nous ne choisissons donc pas des comptes rendus de nos propres
expériences, mais plutôt des énoncés concernant des corps physiques que nous
avons observés. Ce point est important car ma théorie concernant le caractère
physicaliste des énoncés-tests est radicalement opposée à toutes ces théories
largement admises, selon lesquelles nous construirions le monde externe de la
science à partir de nos propres expériences... en fait nous ne faisons
confiance à nos expériences personnelles que lorsque nous sommes sûrs qu’elles
sont conformes à des conceptions testables d’un point de vue intersubjectif[17].
En
gros, l’empirisme entant que doctrine épistémologique fonde la connaissance sur
l’expérimentation et écarte la raison comme principe primordial même de toute
connaissance scientifique. Or aucune théorie scientifique n’est
scientifiquement admise sur base d’une expérimentation seulement.
I.4.3. Le
positivisme.
Le
positivisme est un courant épistémologique du XIXème siècle qui enseigne que la
source de toute connaissance réside dans l’expérience scientifique. Au sens
large le positivisme est toute croyance ou attitude de confiance envers les
méthodes et les résultats de la science
expérimentale. Au sens strict, c’est la philosophie d’Auguste Comte qui
privilégie la connaissance scientifique et combat la métaphysique. Le positivisme
s’en tient aux seuls faits d’observation sans exclure la raison en science. Lalande
renchérit en disant que le
positivisme est une doctrine qui se rattache à celle d’Auguste Comte ou qui lui
ressemble, quelque fois même d’une manière assez lointaine, et qui a pour thèse
commune que seule la connaissance des faits est féconde ; que le type de
la certitude est fourni par les sciences expérimentales[18].
En
plus, ce courant insiste sur la rigueur dans le raisonnement pour permettre le
passage des faits aux causes. Il utilise des méthodes de probabilités et les
statistiques pour dégager des lois à partir d’un ensemble de régularités
constatées. Ce courant, exagéré, affirme que seules les vérités positives ou
scientifiques sont acceptables car elles excluent toute investigation axée sur
l’essence des choses métaphysiques. De tout ce qui précède, retenons que le
problème de la connaissance n’a cessé d’intéresser l’homme de tout le temps.
C’est dans cette approche que la philosophie se donne la tâche d’élucider cette
connaissance de manière critique et spéculative.
A
cet effet, nous dirons que, ayant reçu une influence de la théorie du Tractatus de Wittgenstein, le
positivisme opère généralement une démarcation entre science et non-science par
une théorie de la signification. L’opération carnapienne de la tripartition des
domaines de signification fait qu’il y ait des énoncés analytiques tirant leur
valeur de vérité de leur forme, tandis que tous les énoncés doués de sens sont
synthétiques, a posteriori. Autrement
dit, l’énoncé est signifiant s’il peut être déduit d’énoncés d’observation d’un
genre quelconque. Pour le positivisme, seules les sciences expérimentales
peuvent être privilégiées à cause de leur complexité croissante due à l’état
positif. C’est ce qui justifie selon nous, le renoncement à tout a priori qui affirme le caractère des
choses en-soi et admet des certitudes venues de l’expérience[19],
c’est-à-dire des vérités scientifiques
que la pensée ne peut atteindre par des relations et des lois[20].
Disons
en gros que le positivisme valorise plus
les sciences expérimentales en reconnaissant le rôle de la loi comme
explication causale des observations. Il s’agit de la vérification des
connaissances par le biais de l’expérimentation comme l’unique critère de
vérité[21].
I.5. Conclusion
partielle.
Après
ce parcours sur quelques grands courants épistémologiques, il convient de noter
que toutes les doctrines précitées avaient un souci de résoudre le problème de
la connaissance dans une approche épistémologique. Ainsi, la définition du
concept épistémologie nous a révelé
l’aspect de sa démarcation avec la philosophie des sciences. C’est dans cette
perspective qu’il a été remarqué l’implantation d’un problème intrinsèque en
science. De ce fait, les quelques courants épistémologiques présentés ci-hauts,
nous a permis de comprendre comment chacune d’eux explique l’acquisition des connaissances.
Cette divergence explicative des doctrines a donné lieu aux problèmes de la
théorie d’une méthode scientifique que Popper propose.
[1]Cf. A. Lalande, Vocabulaire
technique et critique de la philosophie I, Presse Universitaire de France,
Quadrige, 1991, p. 293
[2]La conception
selon laquelle la psychologie de l’individu n’a pas de rapport intrinsèque avec
les méthodes et les résultats de la logique est défendue d’une manière assez
curieuse par deux écoles pédagogiques opposées. Opposition du naturel et de la
logique. Selon l’une, le naturel est fondamental, prime tout ; d’après
elle, il ne faut pas attacher d’importance à une culture intellectuelle
poussée. Négligence de ressources logiques innées. L’autre école, par contre,
accorde une grande valeur à la logique, mais considère la tendance naturelle
des individus comme une ennemie, ou au moins comme sans importance pour la
formation logique. Cf. J. Dewey, Comment faire de la philosophie? Comment
nous pensons, Paris, 2004, p. 80.
[3]Etant en
relation les unes des autres, les trois triades se présentent de la manière
suivante : la première triade répond aux modes explicatifs se basant soit
aux tendances antiréductionnistes, soit aux tendances réductionnistes, soit
encore aux tendances explicatives ; la deuxième triade concerne les
méthodes fondamentales en faisant recours soit aux intuitions primitives, soit
à la méthode de composition atomistique, soit à la méthode relationnelle ou la
dialectique ; la troisième triade correspond seulement au rapport entre
structure et genèse.
[4]J. PIAGET, Epistémologie des sciences de l’homme,
Gallimard, 1970, p.133.
[5]J. PIAGET, Epistémologie des sciences de l’homme, p.136.
[6] Le point de vue
diachronique de Popper lui a permis de proposer une logique de la découverte
scientifique. Ainsi donc, l’unité de la science est pour lui l’unité méthodologique du mode d’acquisition des
connaissances, et non l’unité du langage de la science. Cette logique de la
connaissance fait une originalité poppérienne car elle consiste à éliminer le
psychologisme. Pour Popper, « la tâche de la logique de la connaissance
consiste à examiner les méthodes employées dans les tests systématiques
auxquels chaque idée nouvelle doit être prise au sérieux ». Cf. R. Bouveresse, Karl Popper ou le rationalisme critique, Flammarion, 1986, p. 81.
[7]Karl R. POPPER, La logique de la découverte scientifique, Payot, 1973, p. 27.
[8]Cf. Dictionnaire Universel, 2ème édition, Hachette, Paris, 1988, p. 998.
[10]Cf.Husserl cité
in E. BREHIER, Histoire de la philosophie III, Presse Universitaire de France,
Quadrige, 1991, p. 1012
[11]Q. DEBRAY,
L’idéalisme passionné, Presse Universitaire
de France, Paris, 1989, p. 17
[12]Cf. G. Bachelard, Le nouvel esprit scientifique, Presse Universitaire de France,
Paris, 1934, p. 20
[15] Notons qu’à ce
niveau, il serait mieux de comprendre que nous sommes plongés dans la
conception du deuxième âge de l’esprit scientifique bachelardien correspondant
à ses trois âges de la connaissance présentés dans son histoire de science. A
cet âge, la connaissance est mixte c’est-à-dire une connaissance concrète et
abstraite.
[16] Mais est-ce la
signification d’un mot que je comprends ne peut pas convenir au sens d’une
phrase que je comprends? Ou la signification d’un mot s’accorde-t-elle avec la
signification d’un autre? Bien entendu, si la signification est l’usage que
nous faisons d’un mot, cela n’a pas de sens de parler d’un tel accord. Or, nous
comprenons cependant la signification d’un mot quand nous l’entendons ou le
prononçons ; nous le saisissons de la sorte est sûrement quelque chose
d’autre que l’usage étendu dans le temps. Cf. L. Wittgenstein, Tractatus
logico-philosophicus suivi d’Investigation
philosophique, Gallimard, 1961, p. 172.
[17]Cf. De Vienne à Cambridge, sous la direction de Pierre JACOB, Edition Gallimard, 1980, p. 153
[18]A. Lalande, Vocabulaire
technique et critique de la philosophie II, p.792-793.
[19]Se mettre à
l’écoute de l’expérience vivante en ce qu’elle a d’inopiné et de
perpétuellement changeant. Comme le dit Husserl : « c’est
l’expérience muette qu’il s’agit d’amener à l’expression pure de son propre
sens». Cf., C. Delacampagne, R. Maggiori, Les interrogations contemporaines, Fayard, 1980, p. 403.
[20]A. Lalande, Vocabulaire
technique et critique de la philosophie II, p. 793.
[21]Cfr. Dictionnaire Universel, p. 944.
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