Quatrième dimanche de l’avent année A
Lecture du livre d’Isaïe 7, 10-16
Isaïe
demande à Akhaz, roi de Juda qu’il demande un signe à Dieu, celui-ci, un homme
humble, refuse de mettre à l’épreuve son Dieu et ne veut pas demander le signe.
Isaïe lui-même annonce le signe en disant dans ces mots : Le Seigneur lui-même vous donnera le signe :
voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils et on l’appellera
Emmanuel (c’est-à-dire Dieu-avec-nous). Cet Emmanuel viendra certainement
sauver Juda de ses ennemis qui l’entourent à l’époque ; car nous sommes à
l’époque où Ephraïm est dans les mains des ennemis et cela a vraiment
bouleversé le roi Akhaz (Is 7, 1-3). Dans la mentalité juive, Emmanuel est
signe de victoire (Is 7, 9) ; mais une victoire militaire sur les ennemis.
Cette victoire amènera le calme dans le pays et mettra à genoux toutes les
nations et Israël sera au trône. Malheureusement, les attaques extérieures n’ont
pas finies, Israël est resté toujours sous la domination de grandes puissances
jusqu’à l’époque de Jésus où les romains y avaient installés leur hégémonie. Qui
est en réalité l’Emmanuel ? L’Evangile va nous aider à répondre à cette
préoccupante question.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
1, 18-24
Pour
nous chrétiens, la jeune femme dont parlait Isaïe, c’est la Vierge Marie qui,
sous l’action de l’Esprit Saint est enceinte. Cette jeune femme devrait être
accordée en mariage à Joseph. Comme c’était le cas chez eux, une femme qui se
prostitue fait la honte de tout le monde, par conséquent, elle doit être
indexée et lapidée en publique ; la loi disait : Quand un homme commet l’adultère avec une femme de son prochain, ils
seront mis à mort, l’homme adultère aussi bien que la femme adultère (Lv 20,
10). Joseph qui devait la prendre en mariage connaissait cette loi pénale ;
mais parce qu’il était juste, il décide de la répudier en secret. Mais l’ange
du Seigneur lui apparut en songe pour dévier ce plan malheureux : Joseph, fils de David, ne crains pas de
prendre chez toi Marie pour épouse : l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un Fils auquel on donnera
le nom de Jésus. Quel est le travail de cet enfant ? Son travail est
de sauver son peuple, mais pas de la servitude de ses voisins, mais du péché. Jésus
est venu révéler l’image amoureuse du Père qui enlève le péché du monde ;
il est venu réconcilier le monde avec le Père ; restaurer la beauté
originelle où il y avait l’harmonie entre le ciel et la terre. Sauver du péché,
c’est toujours et déjà sauver de la servitude de la souffrance, car un monde d’amour
est un monde où il y aura tolérance mutuelle, où il y aura la paix, la joie et
par conséquent pas de guerres ni de dominations. C’est dans ce sens qu’en lui s’accomplissent
les paroles prononcées par le prophète Isaïe au moins cinq siècles avant son
arrivée : Voici que la vierge
concevra et elle mettra au monde un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel,
Dieu-avec-nous. C’est Jésus de Nazareth, fils de Marie et de Joseph qui est
l’Emmanuel annoncé par le prophète. Cet Emmanuel qui est signe de victoire,
mais une victoire non pas militaire (victoire passagère), mais une victoire sur
le mal qui ronge le monde et le détruit (victoire éternelle). Vaincre le mal, c’est
vaincre aussi toutes les conséquences du mal : les guerres, les
injustices, la haine, … c’est ce que saint Paul affirme aussi dans sa lettre
aux romains dans la deuxième lecture.
Deuxième lecture : commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux romains 1, 1-7
Saint
Paul commence sa lettre aux romains en reconnaissant en Jésus celui qui a été annoncé
par les prophètes dans les saintes Ecritures. Il nomme Jésus-Christ bonne nouvelle. En le nommant ainsi, il
affirme en réalité qu’il est celui que le peuple attendait et que les prophètes
ont annoncé ; c’est lui l’Emmanuel, le signe de victoire qui apporte la
paix au monde. C’est lui dont Isaïe a parlé, car l’Esprit du Seigneur est sur
lui. C’est de lui qu’il a reçu la mission d’annoncer cette bonne nouvelle qui est en réalité lui-même Jésus Christ. Aujourd’hui,
l’Eglise a l’unique mission d’annoncer et d’apporter ce Jésus sauveur à toutes
les nations. C’est parce que celui-ci sauve les nations de la servitude du
péché, du mal et les conduit ainsi au salut ; le mal ne peut être combattu
que par Jésus-Christ sauveur, il n’y aura pas de paix, de joie en dehors de ce
dernier qui est la source de victoire.
Michel LEMBE SDS
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